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Les 5 missions des Conservatoires

La perte de biodiversité est immense, il est plus que jamais nécessaire de poursuivre nos actions.

L’action des Conservatoires d’espaces naturels est fondée sur la maîtrise foncière et d’usage. Une large diversité de milieux naturels et semi naturels sont ainsi préservés et gérés en partenariat avec les acteurs locaux.

Cette gestion est réalisée par une approche concertée au plus près des enjeux environnementaux, sociaux et économiques des territoires depuis la parcelle jusqu’à l’échelon national.

En protégeant les espaces, c’est les habitats naturels et les espèces qui y vivent qui sont protégées. En préservant les milieux naturels, nous préservons les activités économiques et culturelles inféodées.

Connaître

Pour protéger les milieux, il est indispensable de les connaître.

L’expertise scientifique et technique constitue ainsi l’un des piliers de l’action des Conservatoires d’espaces naturels, et est présente dans chacune des actions du réseau.

Elle est réalisée en interne par les équipes scientifiques et techniques avec l’appui des conseils scientifiques, et de leurs partenaires : Office français pour la biodiversitéConservatoires botaniques nationauxParcs naturels régionaux, Réserves naturellesOffice national des forêts,  associations naturalistes… 

Sur demande, les Conservatoires apportent également leur expertise scientifique et technique auprès de nombreux partenaires et autres gestionnaires et sont sollicités pour réaliser des formations (formations continue, universitaires…).

A l’échelle nationale, ce travail réalisé par l’ensemble des Conservatoires d’espaces naturels participe à des programmes comme : Pôle-relais tourbièresPlan LoirePlan Rhône & Saône, Plan National d’actions Chiroptères et LifeNaturArmy ou contribuent à la connaissance du patrimoine national : Système d’information sur la nature et les paysages et à l’Inventaire national du patrimoine naturel du MNHN.

Les Conservatoires accompagnent la mise en œuvre de politique nationales et européennes de préservation de la nature :

Les Conservatoires d’espaces naturels sont animateurs de :

  • 13 plans nationaux d’actions à l’échelle nationale
  • 45 déclinaisons régionales de plan national d’actions

Protéger

Pour protéger un site, les Conservatoires d’espaces naturels ont recours à la maîtrise foncière (acquisition de la propriété) et à la maîtrise d’usage (contrats passés avec les propriétaires et conventions de gestion).

Le réseau des Conservatoires constitue le premier réseau de protection des milieux naturels en France

4400
sites gérés couvrant
300 000 ha
1577
sites en propriété répartis sur
18 000 ha
756
sites faisant l’objet d’un contrat long
(>18 ans)
2195
sites faisant l’objet d’un contrat court (<18 ans)

*Un même site peut être concerné par différents types de maitrise.

La mise en place d’un site conservatoire et la gestion associée sont établies en lien avec les propriétaires, les acteurs locaux, les acteurs socio-économiques et les usagers (agriculteurs, randonneurs, chasseurs, pêcheurs…), en visant une approche consensuelle.

Ces chiffres viennent compléter les mesures de protection réglementaire existantes.

  • 40 % des sites font l’objet d’une protection réglementaire ou foncière par un acteur public  :
  • Espaces naturels sensibles : 1031 si0tes
  • Arrêtés préfectoraux de protection Biotope : 306 sites
  • Réserves naturelles : 112
  • Conservatoire du littoral : 98 sites
  • Parcs nationaux : 62 sites

Les Conservatoires sont gestionnaires de 112 réserves naturelles, dont 37 Réserves naturelles nationales et 75 Réserves naturelles régionales.

Les Conservatoires d’espaces naturels sont présents dans chaque région métropolitaine sauf la Bretagne et en Guyane sur une large diversité de milieux naturels, incluant des sites importants pour le patrimoine géologique.

Gérer

Selon les enjeux identifiés sur chaque site, des objectifs de gestion sont définis et déclinés en actions concrètes dans un plan de gestion du site, validé par le Conseil scientifique. Ce sont ainsi plus de 3000 sites qui sont dotés d’un plan de gestion.

Les Conservatoires d’espaces naturels sont dotés d’équipes internes de gestion, et peuvent aussi faire appel à des prestataires, comme des associations de réinsertion.

La gestion des milieux tient compte des usages et des activités présentes sur les sites dès lors qu’ils sont compatibles avec les objectifs écologiques.

La gestion à long terme des espaces intervient généralement en complémentarité avec l’éventuelle valorisation économique et le respect des activités humaines dès lors qu’elles sont compatibles avec l’objectif écologique.

  • Plus de 3000 sites (68%) dotés d’un plan de gestion, validé par les Conseils scientifiques
  • 1100 agriculteurs en contrat avec les Conservatoires interviennent sur 1400 sites (32%), dont 300 font l’objet de baux ruraux à clauses environnementales
  • Intervention d’entreprises spécialisées sur plus de 600 sites
  • Sollicitation de structures d’insertion professionnelle sur 400 sites
  • Des milliers de bénévoles mobilisés par les Conservatoires, à l’occasion d’événements comme Chantiers d’Automne
  • 230 sites placés en libre évolution
  • Sylvae : un réseau de vieilles forêts en libre évolution

Les Conservatoires développent également des partenariats avec le Ministère des Armées :

Préservés de l’urbanisation et de l’agriculture intensive depuis le début du 20e siècle, les terrains militaires sont de véritables réservoirs de biodiversité : les Conservatoires accompagne le ministère des Armées dans la gestion écologique de 55 terrains militaires, 80 000 ha sur les 275 000 en propriété du Ministère des Armées.
3 projets LIFE ont été mené depuis 2013, entre les Conservatoires d’espaces naturels et le Ministère des Armées pour mener des actions de restauration et de conservation de la biodiversité, tout en intégrant les usages opérationnels des terrains militaires.

Actuellement, le LIFE NaturArmy (2019 – 2024) qui appartient à la catégorie Gouvernance et Information, vise à consolider les armées dans leurs rôles de gestionnaires de site Natura 2000 grâce à une stratégie d’intervention et de communication à l’échelle nationale et européenne.

Valoriser

Les Conservatoires d’espaces naturels participent à la sensibilisation de tous les publics et développent de nombreux outils de communication et de pédagogie.

Des activités (sorties, animations et découvertes, conférences, expositions) sont organisées tout au long de l’année afin de faire prendre conscience des menaces qui pèsent sur nos milieux et sur les espèces qu’ils hébergent.

Les interventions en milieux scolaires tendent à se développer avec le souci constant de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à la protection de leur environnement. Aujourd’hui, 1300 sorties scolaires sont organisées pour amener les jeunes au contact de la nature, ce qui représente 33 aires éducatives et 32 500 élèves sensibilisés.

Des chantiers de bénévoles permettent d’avancer concrètement sur la restauration et la gestion des sites.

3500
animations locales
avec près de
60 000 participants

Manifestations nationales du réseau des Conservatoires :

  • Fréquence Grenouille : 250 animations au printemps pour sensibiliser à la préservation des zones humides, avec 6 000 participants
  • Chantiers d’automne 230 chantiers à l’automne pour sensibiliser aux enjeux de gestion des sites naturels, avec 2 500 participations

Autres participations des Conservatoires :

Accompagner

Les Conservatoires d’espaces naturels accompagnent l’animation de politiques publiques relatives à la biodiversité, l’eau et l’agriculture. Ils contribuent au développement durable des territoires.

Quelques chiffres clés

60
mesures
agro-environnementales territorialisées sur plus de 480 000 ha
1031
sites espaces naturels sensibles gérés
750
sites concernés par une cellule d’assistance technique en faveur des zones humides
30
sites concernés par l’animation foncière liée à la compensation écologique
365
sites issus de mesures compensatoires